- CARNET DE BORD 3 -
 
 
Juillet - Retour au bercail...

Avant d’aller plus loin, désolés de n’avoir pas eu (ou pris) le temps d’écrire un mot sur Tromada pendant le mois de Juillet. Et pour cause, dirons-nous pour notre défense, puisque le programme a été plus que chargé.

Fin juin - Fête nationale

Fin juin, d’abord, comme annoncé, nous avons fêté le 26 juin et le 50ème anniversaire de Madagascar comme il se doit, avec des pétards, feux d’artifices et un repas excellent avec comme met principal du Boa. Pas mal du tout, en fait comme bestiole. Au passage, remercions le chef de poste (chef gendarme) qui s’est occupé de l’achat des feux d’artifices et aux 6 Ptits Pas qui ont également apportés leur pierre à l’édifice.

Personnellement, un anniversaire très sobre mais tellement riche en émotions. Les enfants ont encore une fois fait très forts avec leurs chants et leurs petits messages de sympathie.

Repas Annif

miam miam

Rencontre avec la bête avant de passer à la casserole et jeux dans le foin avec nos deux vedettes francis et Samuel

Début Juillet – Le temps des travaux

Les principaux travaux prévus pour Befoza ont bien commencé, les consignes sont claires. Finitions de l’étable, construction d’un barrage en béton, pose de gouttières et système de récupération des eaux pluviales, rénovation de l’école… Le programme s’annonce bien chargé aussi pour les ouvriers qui s’occupent des constructions. Sans exigé quoi que ce soit, nous laissons comprendre que nous aimerions beaucoup que tout soit terminé (ou presque) à notre retour, soit un mois plus tard car il y a d’autres chantiers de prévus : renforcement d’une petite digue, construction d’un logement double pour deux familles d’ouvriers. Pas de problème, nous disait l’entrepreneur.

Et bien, en revenant à Befoza, nous sommes tombés sur le… « revr » pour parler crument. Ils ont bossé comme des fous et ils ont tenus leur engagement. Les travaux ont sacrément avancés et ils attaquent la construction du logement des ouvriers, nous sommes vraiment heureux. Reste à présent à s’assurer que tous les projets seront parfaitement achevés…

 Ah cette chère Rostren !!!!

De notre coté, nous sommes remontés sur Tana, et avons pris la route du Sud à la rencontre de Rostren qui habite Antsirabe. Rostren donc, future vache befozienne, n’était pas encore choisie. Après quelques visites nous avons jeté notre dévolu sur une belle croisée Zébu – Pie rouge Norvégienne. En fait, pour expliquer un peu en détails : les zébus malgaches, race rustique, supporte très bien le climat mais donne très peu de lait (2-3 litres, à peine de quoi satisfaire leur veau). Du coup, des croisements ont été fait avec des races laitières européennes (Pie Noire et Pie Rouge Norvégienne essentiellement et quelques Normandes). Nous ne savons pas exactement quel pourcentage de chaque race possède notre chère Rostren mais toujours est il qu’elle est de gros gabarit, elle est pleine et attend son second veau : prévu pour début Novembre et donnait environ 25 litres de lait au pic de sa première lactation. Nous allons donc avoir du lait durant les mois d’Août et début septembre, ensuite Rostren sera tarie et si tout roule, on aura un ou une mini-Rostren début octobre et beaucoup de lait si nous parvenons à nourrir convenablement cette pauvre bête… on y travaille. On arrête là pour le moment même si comme vous le voyez nous sommes intarissables quand on évoque le projet lait de Befoza.

 Retour en France

Après les 22h de taxi brousse (au lieu de 12-13h habituellement) pour monter à la capitale, nous avons eu le droit aux 8h de retard du vol Air Mada… On a bien cru qu’on ne nous laisserait pas rentrer. D’autant qu’au niveau bagages, nous étions légèrement surchargés ! Qu’importe, comme le dirait nos amis malgaches, l’essentiel était de bien arriver. Ce break en France, nous a permis de bien nous ressourcer (à défaut de nous reposer) entre passage chez les vieilles gloires de Normandie, pèlerinage aux Vieilles Charrues, repas matin, midi et soir à droite à gauche avec la famille et les amis, et sans oublier le superbe mariage de Céline et Ludo. Vraiment génial d’autant qu’il a fait vraiment beau… pour faire taire les mauvaises langues !!

 Retour au boulot à Befoza – Et en tenue !!!

Nous avons donc repris nos activités à Befoza, mais avant ça nous avons offert nos Voandalana ou « fruits de la route ». En effet, à Madagascar, dès qu’on quitte son village, on doit penser sur le chemin du retour à prendre un petit quelque chose pour ceux qui sont restés à la maison. Pour nous c’était des combinaisons ou bleus de travail pour chaque ouvrier et ils ne sont pas peu fiers de travailler avec leur nouvelle tenue ! Merci aux généreux donateurs en France

Combinaison

En tenue

Donc ça y est c’est reparti et en ce moment, c’est la course. Préparation du travail pour La Ruche - Atelier broderie car il y a plein plein de commande, réalisation de compost pour les cultures de contre saison, suivi des travaux de l’entrepreneur et réunion de chantier et évidemment recherche de solutions pour l’atelier lait. D’ailleurs, c’est décidé, nous remontons fin de semaine à la capitale. Puis direction Antsirabe, car nous avons trouvé un camion pour aller chercher et nous ramener notre belle des prés. Ça y est plus que quelques jours, et elle sera dans son château. Reste encore à acheter pas mal de matériel : petit tank à lait, bac à eau, seau pour la traite (et oui, le robot traite n’est pas encore arrivé ici), matériel pour la fabrication du fromage…

 Fomba Fomba – Tradition Tradition

Hier nous étions le 15 Aout. Qui dit 15 Aout, dit pleine saison hivernale et qui dit hiver dit période propice (froid et sec donc pas trop de germes) pour la fête du Famorana ou circoncision. Tena fomba gasy, pure tradition malgache que l’on retrouve partout sur l’ile (sauf à Ste Marie) permettant aux jeunes garçonnets de devenir des hommes. Vendredi soir, les familles de Befoza et des alentours sont arrivées au coucher du soleil en chantant puis une veillée chantée a préparé les enfants à cette grande étape. Des parents se succèdent au milieu de la foule pour faire quelques pas de danse ou transe devrait on dire, poussés par l’accordéon, le tambour, les applaudissements et les acclamations du public. Cette fête dure jusqu’au petit matin quand avant le levé du soleil avant que le premier oiseau ait volé au dessus de la rivière dit-on, les hommes descendent puiser de l’eau à la rivière, symbolisant la force dont devront faire montre les bébés garçons (1 à 3 ans environ). Le préposé à l’acte (un docteur est venu pour l’occasion à Befoza, Ouf !!) procède donc tôt le matin et ainsi se succèdent les jeunes « lahy » (mâle) vêtuspour l’occasion d’une petite tunique blanche. Pour ceux qui connaissent, Tojo et Olivier, Licos, Tantely, Dauphin, Zézène et Mario y sont passés et sont devenus des hommes. Cette tradition a une telle importance car elle ouvre aux jeunes garçons les portes du tombeau familial. Un bébé qui viendrait à décéder avant la cérémonie ne pourra être enterré dans le tombeau, il n’est pas considéré comme de la famille. Le plus souvent, on lui réserve une petite tombe isolée à côté.

A présent, accrochez vous, la tradition pousse plus loin le vice, le ou les oncles maternels ainsi que les anciens de la famille ont le privilège de déguster ou disons avaler le morceau de chair avec une banane pour clore définitivement la cérémonie. Les bébés devenus jeunes hommes acquiert le préfixe « Ra » devant leur nom, marque de respect. Bienvenu donc à RaTojo, RaMario et compagnie.


Le petit Tojo, la grande Rina, Les billes de Thorine et le sourire de Tolotra

Catch me
Partie de cache cache et de football avec Mario

Coupe coupe
Coupe de cheveux de Samuel... Comme à l'armée
wesh wesh
Dernier cadeau pour la route avec ZéZène en rappeur... Hommage à Joey Starr de passage aux Vieilles Charrues

 


Encore le mois de juin

L’hiver arrive…

Nous revoici comme à l’accoutumée pour quelques nouvelles de Befoza. Moins d’exotisme au rendez vous cette fois-ci car nous n’avons pas quitté notre cher petit village depuis le mois dernier et nous sommes depuis quelques semaines dévorés petit à petit par l’hiver qui prend sa place. Les feuilles commencent à tomber (par sur tous les arbres), les températures baissent sérieusement (25°C au max la journée, 15 environ la nuit) et surtout le vent est omniprésent. C’est à cause de lui que la petite pluie fine qui pourrait faire office de douchette, nous glace le dos et nous replonge dans les souvenirs du crachin breton d’un mois de novembre (toute proportion gardée).

 

Les travaux avancent…

Bon alors quoi de neuf depuis le temps. Les travaux avancent bel et bien sur l’étable et encore dix jours et le bâtiment devraient être hors d’eaux. Quelques finitions et le château n’aura plus qu’à patienter pour accueillir sa reine – Rostrenina. D’ailleurs nous irons chercher notre belle vache croisée à notre retour de France en Aout si tout se passe comme prévu.

Les travaux ont commencé aussi sur la rivière Befoza et de grandes quantités de sable sont apportées dans le but de construire un barrage en béton pour guider les eaux de la Befoza vers les rizières.

 

Des cailloux, des pierres, des briques…

Enfin, Jeanne-Marie a attaqué le chantier qui lui tient vraiment à cœur - l’église de Befoza. Nous avons donné un coup de main pour rapporter des briques. Départ 5h du mat’, tambouille de manioc pour tout le monde pour la pause petit déj et assiettée de riz et haricots blancs pour le repas du midi. Nous étions 25 à bosser vendredi et plus de 30 samedi, hommes, femmes et enfants – portant 2, 4, 6 ou 10 briques selon ses capacités. Résultat : 24.000 briques transportées en deux jours.

Certains d’entre vous peuvent être choqués de voir tant d’effort et d’argent dépensés pour une église alors qu’on vous racontait sur Tromada il n’y a pas longtemps que la faim était présente au quotidien ici. Nous aussi nous nous sommes posé la question. En fait, cette église est évidemment un objectif personnel que s’est fixé Jeanne Marie mais c’est aussi un moyen de mobiliser et de souder tous les habitants de Befoza et des alentours. C’est un moyen aussi de leur montrer qu’en travaillant ensemble on arrive à faire des choses énormes, que Befoza ne se développe pas simplement grâce à des dons, des cadeaux des « vazaha » ou des sœurs, que eux aussi son acteur de leur propre développement.

C’est assez incroyable de voir l’enthousiasme de ces gens quand ils transportent les briques, ou creusent des tranchées pour les fondations de l’église. Le bénévolat bas de l’aile par chez nous entend on,  et bien ici, Jeanne Marie a certainement trouvé la recette pour faire participer tout le monde dans la joie et la bonne humeur.

De plus, tous ces gens ne sortent jamais de chez eux, de leur maison ou leur rizière, aller passer une journée à 40km de là pour aller chercher des briques c’est déjà un dépaysement et personne ne veut rater l’occasion.

Voila pourquoi derrière l’apparente aberration d’une dépense que certains jugeraient inutile se cache selon nous, un bon moyen de sensibilisation des plus démunis et une formidable leçon d’humanisme.

 

Deux p’tits malins

Au fait, dans la bataille pendant que nous travaillions sur le compost, deux petits coquins faisaient une petite sieste sur le tas. Malheureusement pour eux, ils sont tombés sur les habitants de Befoza et ils ont été glissés dans deux sacs différents. Non ce ne sont pas des enfants rassurez vous (pas de ça chez nous) mais un couple de boas - madame de 5 kg et monsieur 7kg. Un pack d’eau c’est 9 kg seulement alors imaginez les bêtes. On voulait les prendre dans nos bras pour la photo mais à y regarder de plus prêt on les a laissé dans leur sac au chaud, les pauvres malheureux…

Aujourd’hui, ils sont dans le garage avec le riz et maintenant il y a deux scénarios possibles : soit nous les gardons tranquillement pour qu’ils effraient les rats qui courent partout dans Befoza (oui, oui, ça pullulent) soit on les mange le 26 juin pour la fête nationale (et l’anniversaire de Benjamin)… wouhouuuuu repas de fête. La seconde solution est la plus probable car on aurait peur qu’ils s’échappent et se glissent dans un lit en pleine nuit… certes ça tient chaud les bouillottes mais les guili guili avec la langue s’est un peu gênant pour s’endormir !!

 

Plus de temps avec les enfants…

Enfin, nous souhaitions passer davantage de temps à nous occuper des enfants avant notre départ cet été c’est pourquoi nous avons organisé plusieurs petite séance activité avec eux : projection de film (Le Roi Lion : Akounamatata !!!), jeux de balle au prisonnier et cette semaine nous avons passé une après midi avec tous les enfants de l’école de Befoza, le but était de fabriquer avec eux des objets ou jouets avec lesquels ils ont l’habitude de s’amuser. Résultat : plein de superbes réalisations en produit de récupération et en bois et un paquet de jolies photos de tous ces ptits bambins… voici un échantillon en image


 

Les filles se racontent des histoires de la vie de tous les jours, en frappant des cailloux les uns sur les autres

Les gars fabriquent des "karavasy" cravaches, de la ficelle pour fabriquer des ballons et des guitares... 

 

 

 



SURPRISE A BEFOZA- « Une étable et une vache laitière à Befoza »

Voilà que cette idée folle, ce doux rêve lâché il y a quelques mois est en train de devenir réalité.  Ça y est les travaux ont débuté. Les ouvriers de Mr Gervais dit Dada Far ont attaqué la fondation et de notre côté, nous poursuivons nos contacts avec les vendeurs de bestiaux pour trouver la vache de nos rêves ; j’ai nommé : ROSTREN (prononcé Rostréna avec les R roulés !!!)

Puisque que nous en sommes à décrire ce projet qui voit le jour, profitons de ces quelques lignes pour remercier sincèrement tous ceux qui y ont participé :

Les amis bretons de Guadeloupe : Camille et Arnaud

Les amis du Pin au Haras :

Les Desramé, Ségo et Jean Charles, les Carbonniers, Les Loulou, Pti Guibout et sa nouvelle compagne !!!, sans oublier Jérôme…

La famille et les amis du Kreiz Breizh : Luc et Monique, Yvette Pénault, Christian et Nicole, le parrain Robin, Germaine et les parents, frères et sœurs et la petite Lily !!!

Et enfin, un merci tout particulier à Nicole Gauthier et à son association ACTION, JUSTICE ET PAIX de Rostrenen qui a financé une grosse partie du projet global. Nous sommes très émus en repensant à l’engouement suscité par ce projet. Merci encore à tous
Etable Start
 

 

 


Déjà le mois de juin...

TRAIN TRAIN DE BEFOZA

Les journées sont toujours marquées par un grand soleil et une forte chaleur mais à la nuit tombée, les températures chutent autour des 15°C – L’hiver arrive à Befoza.

Il est grand temps de s’activer dans les cultures : récolte du riz, coupe et distillation des plantes aromatiques avant que les mois de Juillet et Août n’arrivent. Le riz est presque entièrement récolté et malgré une bonne récolte cette saison et une augmentation des surfaces cultivées, nous ne sommes pas certains que la production couvrira les besoins du village car le nombre d’enfants parrainés augmentent toutes les semaines et ce sont en tout près de 80 bouches qu’il faut nourrir trois fois par jours. Nous devrons peut-être acheter du riz pour assurer le coup. L’idée serait d’en acheter aujourd’hui au moment où tout le monde vend sa récolte pour ne pas se retrouver pendant la soudure en manque et à faire le marcher alors que les prix auront flambés. Cette forte oscillation des prix s’explique par l’équilibre naturel du marché à la règle de l’offre et de la demande diront les économistes, nous expliquerons plutôt cela par la spéculation sur les matières premières de quelques nobles au détriment des plus démunis. Ceci mériterait un débat sur la souveraineté alimentaire !

Bref, le romarin est déjà distillé et même vendu, la citronnelle est bien avancée et nous allons pouvoir attaquer le dernier chantier qu’est le ravintsara. En parallèle, nous avons terminé notre travail de mise en flacon (plaquette explicative sur les H.E., étiquettes…) et à présent nous allons réétudier la fabrication de savon.

 

Tonga soa Marie Annick (Bienvenue…)

« Mama ny Benjamin » est passée à Befoza et a, entre autre, eu l’occasion de préparer avec nous la fête d’Andilamena – sorte de kermesse organisée à la « ville » dans le but de gagner un peu de sous. Au programme, théâtre, danses et chants malgaches, cercle circassien (si, si c’est vrai !!!), panier garni, photos minutes, pêche à la ligne… un grand succès puisque la foule s’est éclatée avec les différentes activités proposées en plein air et ils étaient plus de 300 personnes à assister au spectacle sur scène.

A peine la fête terminée, mama benjamin a du dire au revoir à tout le monde et en particulier aux petits enfants de Befoza. Pas facile ! Ceux qui sont passées à Befoza comprendront ce que ça fait.

 Mam Befoza

Au programme

Retour sur Tananarive puis direction Mahajanga sur la côte ouest pour découvrir une nouvelles partie de l’île.

 

Bouhouuuuuuu les Dahalouuuuuu

Sur la route montant à Tana, nous avons évité de justesse une attaque de « Dahalo » bandits. A 2h du mat’, notre taxi brousse a ralenti en voyant un homme nous faire de grands signes du bras. Il voulait surement être pris en stop. Arrivé à son niveau, 5 hommes cachés sous une bâche au bord de la route ont surgis. Une grosse montée d’adrénaline pour tous ceux qui ont vu la scène, le chauffeur repasse la 1ère accélère à fond, passe la seconde et en un rien de temps nous avions distancé les malfrats. On s’arrêtera à la ville suivante pour prendre un bol d’air et nous remettre rapidement de nos émotions.

La suite du périple est plus calme heureusement. A Tana, visite des ateliers de Dieudonné et Violette, un couple d’artistes malgaches – ferronnier d’art. Partis à deux dans cette aventure, ils embauchent aujourd’hui 400 personnes à temps complet, ces derniers sont nourris sur place et bien payés, leurs enfants sont scolarisés ou vont à la garderie créée par Dieudonné. De ce projet ou devrait on dire de cette grande réussite sociale naissent des objets incroyables, tous fabriqués à partir de tôle de récupération. Bravo les artistes…

 

A la conquête de l’Ouest

Sur la route de l’Ouest nous visitons le parc naturel d’Ankarafantsika «  là où il y a des pointes ou des épines » car il s’agit d’une forêt tropicale sèche contenant de nombreux épineux. On croise deux lémuriens par ci, Mama ny Benjamin discute avec un serpent par là, avant d’atterrir après 10km de marche au dessus du grand canyon. Un « lavaka » trou énorme formé par l’érosion du sol par le vent et la pluie. La vue est époustouflante. Nous terminons la visite la tête en l’air face à 4 baobabs – les 4 seuls spécimens de cette variété de baobab les plus hauts du monde. Vraiment énorme. Enfin, on a vu des baobabs depuis le temps qu’on nous en parle.

Mam Befoza3

Mam Befoza2

Zou on file vers Majunga qui signifie la cité des fleurs en swahili (Mji Angaia). Cette ville doit sa prospérité au commerce maritime lié à son port donnant sur le canal du Mozambique. De nombreux peuples s’y sont succédés et aujourd’hui encore Majunga est un beau melting pot ethnique, religieux… L’ambiance est très chaleureuse et décontractée. On passe devant une église puis près d’une vieille mosquée, on croise des comoriens, des malgaches typés très afro, les couleurs sont chaudes tout comme les températures.

Mam Befoza4

Entre repos et dégustations de poisson en tous genres, nous profitons de longues marches le long de la mer et de superbes couchés de soleil ; La corniche menant au vieux port, le vieux baobab de 700 ans environ et 2àm de diamètre à sa base ainsi que le cirque rouge sont autant de sites extraordinaires à découvrir dans ce coin de l’ile… voici quelques photos.

Mam Befoza5

4 jours sont déjà passés et nous devons rentrer vers Tana puisque le boulot nous attend. Nous rentrons à Befoza et Mama Benjamin repart pour la France. Thanks for the visit. It was fantastic to spend these fews days together.

 

 



Mois de mai

Ils se sont beaucoup amusés, ils ont beaucoup « riz » et se souviendront surement longtemps de leur passage à Befoza. Ça y est… Nicolas et Emilie sont partis retrouver leurs deux nénettes en France malgré les tentatives de dissuasion du nuage de fumée islandais.

 

Géranium et Romarin

A Befoza, les affaires continuent d’avancer avec de nouveaux « vahiny » invités que sont 4 membres de l’association Manao – association s’occupant du parrainage des enfants des alentours. Les géraniums avaient été coupés et distillés avec l’aide de Nicolas. Depuis, nous nous sommes attaqués au romarin avec Marie Jo et Patrick et avons terminé hier. Aujourd’hui, après un nettoyage en profondeur de l’alambic, nous allons attaquer la production de lemongrass. Il ne faut pas chômer car il reste ensuite la citronnelle et le ravintsara et idéalement tout doit être terminé pour juin car ensuite le temps va se gâter à l’approche de l’hiver et les petits arbustes et plants n’aiment pas beaucoup qu’on leur coupe les « cheveux » quand le froid arrive.

L’alambic tourne du matin au soir. Nous en sommes à trois distillations par jour mais nous allons peut être devoir le faire fonctionner aussi du soir au matin. Affaire à suivre car le but n’est pas non plus d’épuiser les ouvriers.

 plante aromatique

La Ruche

Dans l’atelier artisanat baptisé « La Ruche » depuis une semaine, les petites abeilles continuent de s’affairer et de piquer. Plusieurs nappes, chemin de table, nattes et soubiques ont encore vu le jour. Manao est d’ailleurs reparti les valises pleines de produits qu’ils vendront sur les marchés en France au profit de Befoza. Les filles acceptent de bouleverser un peu leurs habitudes et apprennent à s’adapter à quelques nouveautés : tissus en satin ou en lin de couleur au lieu du traditionnel coton blanc, formes de soubiques originales… Après la première matinée où une moue se dessine sur leurs visages, elles recommencent à chanter et à rire et sont mêmes plutôt fières de leur travail et de leurs nouvelles réalisations. Et oui, à Madagascar comme en France quand on parle de changement, les gens ont naturellement tendance à s’opposer ou au moins à ronchonner un peu… Changer ne signifie pas nécessairement plus de contraintes ou de difficultés, au contraire. Mais pour s’en rendre compte, il faut se donner la peine de vivre les changements.

 Ruche

A la conquête de l’Ouest

Dimanche dernier (2 mai), nous sommes allés à Antsomangana, petit village à l’ouest de la gendarmerie. 15 km de marche à travers rizières, forêts, collines, rivières… Pour nous repérer, nous étions heureusement accompagnés de Tila (l’ancien de Befoza) et de sa femme qui connaissent le coin comme leur poche. Les paysages sont vraiment superbes et on a une nouvelle fois pris conscience des étendues (centaine voire milliers d’hectares) non cultivées sur les hauts plateaux de Madagascar. Les conséquences de cette non-exploitation des terres sont frappantes : les lavakas ou ulcères de Madagascar. Il reste pourtant de nombreux petits coins de forêts primaires sur notre partie Nord Est de l’ile mais la déforestation se poursuit à un rythme important. Les terres privées d’arbres se couvrent de « buzaka », une sorte de chiendent qui pousse partout. Les éleveurs de zébus allument régulièrement des incendies de plaines pour produire de la cendre et bénéficier d’une repousse d’herbe plus tendre que leurs bêtes pourront paitre. Après ces incendies incontrôlés qui brûlent souvent des surfaces bien plus larges que prévues, l’érosion s’en donne à cœur joie : vent, pluie, soleil… déstructurent le sol et emportent la terre vers les vallées. Des trous béants se forment en haut des collines et les rizières et cultures de fonds de vallées sont recouvertes d’une terre rouge rendant totalement infertile les sols. Heureusement, ici et là, nous croisons des aires de reforestation signe d’une prise de conscience. Les hauts plateaux malgaches offrent des paysages magnifiques et ces saignées rouges font vraiment mal au cœur.

 15km

Maman Henry, « Mayanik » arrive dimanche soir et nous partirons en vitesse vers Befoza. Nous allons préparer la fête qui doit avoir lieu à Andilamena le weekend du 15-16 mai. Au programme : théâtre, cinéma, danses malgaches et bretonnes, et jeux divers (panier garni, loterie…) et match de football entre les enfants de Befoza et ceux d’Andilamena. Nos petits protégés ont eu le droit à une séance d’entrainement de foot et quelques répé de danses (scottish et cercle circassien).

 

NB : Plus de nouvelles du « Biby Be ». Ce dernier se sentant traqué et poursuivi ne donne plus signe de vie. Peut être a-t-il poursuivi son chemin le long de la rivière Befoza ? On ne trouvera donc jamais son diamant. Car oui, les croyances locales affirment que les anacondas possèdent et protègent un gros diamant. Ils le déglutissent et le laissent dans leur terrier lorsqu’il sorte, le soir, chasser de quoi manger. Les hommes partent la nuit à la recherche de ce caillou sacré car il brille de mille feux et c’est donc le meilleur moment pour localiser le terrier du Biby Be. Les traces étaient bien réelles et votre imagination fera le reste. Sans fin avérée cette histoire vient grossir le nombre déjà important de légendes de Befoza.



Pour le mois d'avril...

Ça y est premier manquement à la règle… nous sommes mi avril et c’est avec un peu de retard que nous venons donner des nouvelles (certains n’ont pas manqué de nous le signaler !!!). Voici donc non pas des excuses pour justifier le retard mais des informations et quelques photos comme à l’accoutumée pour illustrer nos occupations des derniers temps.

 

Nous avons poursuivis nos travaux sur les huiles essentielles et le plan de Befoza d’une part et les nappes et l’artisanat d’autre part. Rien de bien particulier là dedans si ce n’est la naissance des premiers flacons d’huiles de Befoza avec étiquettes, logo, etc. et la finition de plusieurs nappes de couleurs aux modifs variés.

 

Les Pavecs en terre rouge

Nous sommes ensuite descendus à Tana pour chercher nos « Vahiny » invités (Gwénael et Claudine – les parents de Marion). Nous en avons profité pour faire nos habituels achats en ville. Avouons qu’après 2 mois et demi passés en brousse, nous n’étions pas mécontents de retrouver un peu la vie tumultueuse de la capitale. Une fois les « colis » réceptionnés, pas de repos car nous sommes remontés illico à Befoza. Les 18 h de taxi brousse n’auront pas eu raison de nos deux invités bretons. Malgré les trous, les bosses, la poussière, les odeurs de pot d’échappement et la durée du périple, ils ont su garder leur calme. N’empêche éreintant le voyage, et arrivés à 6 h du mat’ à Befoza, un peu de repos s’imposait.

Comment les occuper ?

A Befoza, Mac Gyver – Gwénael a vaqué à ses occupations habituelles : réparer les fermetures de portes, trifouiller le moteur de la voiture, tenter des réparations de la pompe hydraulique,  régler la batteuse à riz… Bref le pied pour cet apprenti sorcier de la mécanique. Pendant ce temps, Claudine épaule Marion dans la coupe de tissus et la broderie. Entre deux coups de ciseaux, elle prépare un gâteau par ci, un autre par là et se rince l’œil (façon de parler) disons plutôt s’émerveille devant les jardins de fleurs de Befoza… Sœur Jeanne la surprendra même se préparant une ou deux boutures à caller dans les valises pour le retour, on ne sait jamais des fois que ça pousse à Kerbod !!!

Outre ces occupations, somme toute, banales pour qui connait un peu les deux personnages, ils ont également partagé de grands moments avec les enfants du parrainage, qui voyaient en eux les ambassadeurs des Balladins, association qui a offert à ces bambins de quoi avoir 3 repas par jour durant la soudure. Après avoir fait un grand tour de la ferme et rencontrés tout le monde, c’est chargés d’émotions que nous avons dû quitter Befoza pour poursuivre ailleurs la découverte de Madagascar.

Après les cris de la forêt… Deux trois coups de pagaie

Direction le parc national d’Andasibe et la réserve de l’Analamazaotra, à la découverte de plusieurs espèces de lémuriens et notamment l’Indri-Indri, plus gros spécimen particulièrement reconnaissable par ses étonnants cris rauques : les cris d’amour, d’alerte et de localisation. Après une bonne nuit, bercée par tous ces cris de la forêt, nous avons sillonné le parc pendant 4h à la découverte de toutes ces petites bêtes,  grâce notamment à José notre guide expérimenté (non, non pas José Berthelot, un autre José!!!). Vraiment superbe.

Et hop, c’est reparti, on grimpe dans un taxi brousse usagé, le chauffeur tire deux fils dénudés pour démarrer le monstre, et nous voila parti dans un nuage de fumée d’échappement en direction de Foulepointe. A nous l’océan indien ! Logés comme des rois dans des petits bungalows, nous profitons de la plage, des jus de noix de coco, des langoustes grillées et surtout de l’eau turquoise et chaude. Un tour en barque, nous mènera à l’aquarium naturel et à la barrière de corail où nous découvrirons concombre, serpent de mer, étoile noire, et une multitude de petits poissons au cours de deux séances de plongée. Détente et repos sont au menu, le top ! Avant de quitter Foulepointe, nous serrons la main et discutons un peu avec le Ministre de l’Agriculture Malgache qui sirotait un petit apéro à une terrasse. Au fait, le rendez vous est pris, s’il respecte ses dires, nous verrons cet homme à Befoza dans les mois qui viennent… il ne fallait pas rater une telle occasion de faire la promotion de notre petit paradis. Le temps passe vite et après un grand tour de Tana avec entre autre massage à l’huile essentielle et découverte de l’atelier de ferronnerie d’un artiste local, les parents Pavec s’en sont allés prendre leur vol pour retourner à Kerbod. Merci de votre passage, c’était super de partager tout ça avec vous.


Cocola et Imili arrive à Befoza

On ne chôme toujours pas car dès le lendemain nous accueillions Nico et Emilie, deux amis Bas-Normands rencontrés du côté du Pin au Haras. Ces deux là ont débarqué à Madagascar dans le but de nous aider sur le village de Befoza… vacances-boulot en fait ! Nous sommes donc descendus aussitôt en direction d’Andilamena et Befoza. Le transport vu quelque peu stressant car nous avons du attendre deux heures en pleine nuit pour former un convoi de 25 taxi brousse escortés par des gendarmes pour parcourir les kilomètres de pistes longeant le lac Alaotra… Des « Dahalo », bandits de grands chemins sillonnent la région en ce moment et des attaques sont à craindre. Enfin, nous voilà à Befoza sans encombre et déjà nos deux nouveaux compères ne rechignent pas à la tache. Emilie soigne les bobos et s’occupent des traitements des différents malades – normale pour une infirmière – et aide Marion a l’atelier broderie, artisanat. Nicolas est à fond dans les huiles essentielles et ensemble (avec d’autres ouvriers) nous avons produit notre premier litre de Géranium Rosat. Profitant de ce nouvel associé, nous sommes en bonne voie pour terminer le grand plan de Befoza. Evidemment, nos deux acolytes (parents de deux nénettes Faustine et Laurette restées en France) s’occupent à merveille des enfants du village. Le petit Mario devrait si tout se passe bien faire ses premiers pas durant leur séjour. Affaire à suivre…

 pavec 5

Quand la légende devient réalité !

Voici l’histoire du « Biby Be » - « Gros animal » en malgache… (prononcer « Bibi Bé »)

ça vous donne déjà des frissons, Ptêtre bien que vous avez raison !

Cramponnez-vous à votre siège, Pendant que nous tendons des pièges

Depuis deux semaines, le Biby Be laisse de longues traces qui font flipper

De grandes trainées viennent et retourne à la rivière,

Une trace, puis une autre et une troisième avant-hier

Près d’un mètre de large par endroit, balaise le Biby Be, tu ne crois pas ?

Des mouches semblent alléchées, Par l’odeur, dans l’herbe imprégnées

Surement le mucus laissé par cet animal, Que nous connaissons encore mal

Peut être un caïman ?? Ce serait étonnant, un énorme anaconda plus probablement

Si on arrive à prendre un cliché, vous serez les premiers informés

A très bientôt pour achever la légende du Biby Be !

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