- CARNET DE BORD 4 -
 
 

Un petit mois de Janvier avant de rentrer

Avant d’en venir au mois de janvier, rappelons rapidement la fin décembre avec encore une fois un super Noël partagé avec tout le village et les enfants. Au menu des festivités : distribution de petits paquets de vêtements à tous les ouvriers et les enfants avec « kabary » discours des anciens pour remercier sœur Jeanne Marie de tout ce qu’elle fait pour eux. Elle s’est vu remettre une poule et une oie, cadeau traditionnel… la petite Manitra s’est de suite activée pour dépecer la bête !

  Don Noel

Kabary, distribution de cadeaux et plumage de l'oie par Manitra (5 ans) et sa maman

Nouveaux habits

Les enfants avec leurs nouveaux habits - et le roi mario en habit traditionnel !!

 Un grand repas de fête était prévu pour les enfants avec oie et cochon dans les assiettes autant dire du vrai caviar et langouste ! En dessert, ils ont trouvé de la place pour apprécier les crottes au chocolat accompagnées d’un morceau de gâteau, le tout en chantant ! C’était génial.

Repas Noel

Grosse fête pour l'arrivée du gateau... 

 

Après Noël, nous sommes remontés à Tana pour nos courses et activités habituelles et pour profiter de quelques jours de vacances. En Bretagne, nous aurions pris une semaine pour aller à Belle Ile en Mer mais vu la distance, ce n’était pas possible. Du coup, on a pris l’ile la plus proche : Mayotte, sans le caramel au beurre salé mais avec son lagon et ses coraux. Merci au passage à Nicolas et Nancy qui nous ont accueillis et fait découvrir leur île… On a vraiment passé un bon moment avec vous. Merci aussi aux voisins Marie et Clément (et à leur mémé qui a pensé à nous avec son foie gras !)  

Entre « albalad » autour du lac (Stéphane) Dziani, plongée parmi les petits poissons et réveillon sur la plage, c’était vraiment du bon repos. A bientôt en centre-bretagne les copains… vrai ou faux ?

 Ballade et poisson

 

Lagon, poissons et sable fin mais Mayotte c'est aussi des ballades avec les copains

Production sel

L’année 2011 ayant commencé, il fallait se remettre aux activités car les projets ne manquent pas. Nous avons donc retrouvé Blandine et Jeanne Marie à Tana pour faire la passation avec nos différents contacts : huiles essentielles, artisanat… Nous travaillons en ce moment sur les devis pour une porcherie et un poulailler. Il s'agit de deux gros projets prévu, espérons le, pour 2011. Nous avons d'abord sollicité nos amis travaillant dans le domaine (Fanny & ses collègues, Hélène & Arnaud, Frédéric de Kerodin et Nicolas le mahorais) pour la réalisation des plans et des conseils pratiques. Et à présent, on tente de boucler un budget pour pouvoir lancer la construction. ça se passera sans nous mais nous suiverons de loin les avancées.

Depuis mi janvier, nous sommes de retour à Befoza et nous avons trouvé la piste dans un état bien trop correct pour notre dernière descente vers le village !! En effet, il n’a toujours pas plu et autant pour la circulation, nous étions heureux de trouver une piste sèche, autant nous sommes très inquiets car cela signifie que les rizières sont désespérément incultivables. Seuls 30% des surfaces sont repiquées dans la région Alaotra au lieu de 70-80% normalement à la même époque.

Les inquiétudes sont énormes et, alors que Madagascar a produit assez de riz en 2010 pour être autosuffisant, les prix continuent d’augmenter de façon importante car ces derniers sont indexés sur les cours mondiaux… Où est la logique ? Une telle situation n’est pas sans nous rappeler les émeutes qui avaient frappés Haïti et d’autres pays lors de la flambée des prix en 2007-2008. Espérons qu’on n’en arrive pas là…
A quand, une politique agricole mondiale qui laissera les pays du sud jouir d’une souveraineté alimentaire ?

Conséquence de cette difficile période, notre région subit une forte recrudescence des attaques de dahalo (bandits). Des histoires toutes plus affreuses les unes que les autres nous sont contées tous les jours et touchent parfois des proches du village. Nous espérons sincèrement que l’année 2011 sera signe d’une accalmie de la violence car les locaux nous disent bien qu’ils n’ont jamais vécu une telle situation par le passé même en temps de crise aigüe (1972 et 92).

Enfin, et puisque nous ne sommes pas du genre à terminer sur une mauvaise note, nous retrouvons le sourire car depuis 3 jours, la pluie est arrivée : 20mm avant-hier et 15 hier. C’est très bien car il est plus que temps que tout le monde s’active aux champs. Nous espérons que ça va continuer car les cultures en ont beaucoup besoin et les nappes phréatiques n’ont certainement pas retrouvé leur plein niveau.

C’est vraiment rigolo comme sentiment de voir les gens retrouver le sourire avec l’arrivée de la pluie… comme nous (enfin vous) retrouvons le sourire en Bretagne en ce moment, avec l’arrivée des premières éclaircies.

N’épiloguons pas davantage car le temps qui nous reste ici est court et donc précieux. Atterrissage en France, le 13 février prochain. Sans annoncer de date à l’avance car rien n’est défini, nous comptons organiser une petite rencontre avec présentation de notre expérience et échanges à notre retour en Bretagne (début mars ?).

Pour le plaisir

Bonus : Un petit verre de lait après la traite matinale et Madagascar qui nous étonne toujours autant !! 



Et nous voilà début Décembre

Le travail se poursuit en cette fin d’année à Befoza, et ce, malgré l’épuisante chaleur et la sécheresse ; Par chance, de grands travaux ont été effectués pour l’irrigation des rizières (barrage, canaux…) et nous pouvons donc repiquer le riz sans trop de souci. Tout demande néanmoins beaucoup plus de soin, d’attention et donc de travail par ce temps étonnamment sec. Les rizières doivent être mises en eau bien à l’avance car les parcelles sont très drainantes. Sinon, les parcelles dites tanety situées sur les plateaux ont été préparées (travail du sol, désherbage…) mais rien ne peut être semé pour le moment. Un important stock de compost attend à l’abri sou s un hangar, le top départ qui sera donné par les premières pluies.

Outre le fort retard pour les cultures, cette absence de pluie a une autre conséquence non moins dramatique : les feux de brousse. Certains brûlent espérant une maigre repousse d’herbe verte pour faire pâturer leurs zébus, d’autres, par croyances, noircissent des centaines d’hectares et enfument l’atmosphère pour appeler la pluie. Dans tous les cas, aucun ne se souci des conséquences de ces brûlis incontrôlés : épouvantable dégagement de CO2, déforestation, mise à nu des sols et érosion, sans parler des risques pour les vies humaines lorsque les flammes viennent lécher les habitations faites de bois et de chaumes.

Befoza a eu très peur fin novembre lorsque le feu a failli s’attaquer à nos terres après avoir anéanti tout ce qu’il y avait sur la colline d’en face (chez les chinois pour ce qui connaissent). Hier encore, c’est au Sud de Befoza que des hectares sont parties en fumées sur la colline d’en face.

Deux années de suite que les pluies tardent sérieusement  à venir ici, et deux années que vous nous envoyez des photos des énormes quantités de neige qui tombent en France.

Beaucoup disent que le climat subit un violent bouleversement à l’échelle mondiale,

Tous en subissent régulièrement  les conséquences négatives,

Mais combien sommes-nous à agir au quotidien pour réduire notre impact sur l’environnement ?

mandoro tanety

Conséquences des brûlis à l'Est de Befoza (pépinière et orangeraie détruite pour le chinois)


Heureusement, d’autres événements dans l’actualité nous apportent du réconfort, comme ce fameux fest noz du 4 décembre dernier organisé au profit du Téléthon et du village de Befoza par des amis, le mot est faible, sous la houlette d’un Cercle Celtique de Rostrenen bien vivant, tout comme sa présidente… Merci et merci encore pour ce beau geste.

Fest Noz

Stand

Musiciens, Chanteurs, Danseurs et Bénévoles... De la Solidarité en s'amusant


Enfin, Noël arrive et oui, nous sommes en décembre. Notre fin de mission se dessine aussi dans un avenir proche (mi février), c’est pourquoi nous avons commencé concrètement notre retrait des activités de la ferme, disons la transition et la passation des ateliers.

Une grande réunion s’est tenue lundi dernier avec tous les ouvriers et les sœurs du village ; Après l’inévitable kabary – long discours pour se mettre en jambe, Jeanne Marie  a expliqué le but de cette rencontre de fin de journée. Nous souhaitions tous trois (Jeanne-marie et nous deux), leur présenter un organigramme de la ferme et leur expliquer qu’ils devaient chacun à leur niveau assumer des responsabilités ; Après une présentation détaillée des ateliers de la ferme, tous étaient priés de se retrouver par petits groupes autour des, fraichement nommés, responsables de chaque atelier. Au bout d’un quart d’heure, nous nous sommes tous rassembler et chaque chef résumait ses doléances (matériel nécessaire…) et ses responsabilités ainsi que celles de son équipe. Rappelons que certains n’ont jamais usés de fond de culotte à l’école et savent à peine écrire leur nom, beaucoup se sont arrêtés au primaire et peu d’entres eux seulement ont eu la chance de poursuivre des études (certificat d’étude – jusqu’au BTS). De plus, les malgaches et les Nosomboangy, tribu de notre région, en particulier ont pour habitude de ne pas oser parler face aux raiamandreny, anciens, parents ou disons chefs de village.

Nous nous attendions donc à nous regarder dans le blanc des yeux. Mais à notre grande surprise, chacun a pris son rôle à cœur et des questions et échanges très pertinents s’en sont suivis.

Tout n’est pas encore gagné biensûr mais déjà après quelques jours, on se rend compte de petits changements dans le comportement des ouvriers. Ça nous fait vraiment plaisir de sentir que tout ce qu’on a pu faire pendant ces 18 mois ne va pas s’écrouler comme un château de carte. Sr Jeanne marie souhaite continuer à responsabiliser ses ouvriers. D’ailleurs des réunions sont prévues chaque trimestre – en fait avant chaque moment important de la saison culturale.

Reunion

L'heure est au sérieux et au travail


Que de nouvelles en Septembre - Octobre

Nous revoici après un long moment sans donner de nouvelles. Le temps passe de plus en plus vite et déjà la fin de mission se dessine à l'horizon... Enfin, pas le temps de pleurnicher, ce qui vous intéresse, ce sont les dernières informations concernant Befoza.

Eglise

Eglise toute neuve et barrage sur la Befoza

Le travail s’est donc poursuivi à Befoza depuis septembre, fin des travaux de construction et grande grande nouvelle. Une pompe est arrivée et nous avons donc de l’eau courante depuis début octobre (enfin ça fonctionne encore de façon chaotique). Début octobre, une délégation de l’association Marcq Madagascar et amis de François et Florence (Anne Charlotte, Régis, Carine et Benoit) sont venus nous rejoindre à Befoza ainsi que Fanny et Chamouel, Imily et Touma et Sach’ et Ijabelle, des amis d’Angers et valeurs ajoutées. Nous avons fait découvrir Befoza dans son ensemble, visite des ateliers, rencontre des habitants et de Sitraka, la vache laitière (sa beauté a fait l’unanimité !!!). Et ils ont bossé… Et oui, ils étaient venus pour filer un coup de main, il ne faut pas l’oublier. Entre passage des troncs de ravintsara à la chaud grasse, aide à la broderie, installation de plancher pour la fête, ils ont pu découvrir qu’à Madagascar, même enfoncer une pointe requiert patience et contrôle de soit (une pointe tordue, n’est pas une pointe perdue !!). Evidemment, sans que rien ne soit programmé à l’avance ils ont eu le droit au lot d’imprévus indispensable pour mieux apprécier la vie ici : taxi brousse en panne au bout d’un kilomètre, réparation de la pompe à eau tous les deux jours (comme on le disait, on a l’eau courante mais il faut se battre tous les jours pour la conserver).
Le gros du travail a été les préparatifs pour la ou les fêtes du weekend : mariage le vendredi, sacrifice de zébu le samedi et inauguration de l’église le dimanche. C’était superbe de voir tout Befoza en tenues de fêtes pour l’occasion et de voir le nombre de « mini cuisine », coin de feu installés pour que tous les gens des alentours viennent préparer leur popote. Les gens parlent encore à Andilamena (la ville au nord) de la grande fête de Befoza tellement ils n’avaient jamais vu pareil événement.

Arrivée

1km première panne... en route il faut encore pousser pour redémarrer... Dur dur le trajet vers Befoza

travaux vazahas

Compost, Ravintsara, Broderie et Préparatifs de la fête... pas le temps de s'ennuyer, tout le monde est sur le pont

La fine équipe toujours d'attaque pour aller sur le terrain, avec le risque d'attraper des chic-puces !!!

Le plus marquant sans doute pour nous Vazahas était le sacrifice de zébu. Âme sensible s’abstenir. Un cortège de femme chantant, criant en frappant des mains pour attirer l’animal et derrière des hommes lançant de gros cris graves pour le faire avancer. Certains souhaitant prouver leur virilité se lançant même dans un petit rodéo en empoignant la bosse du zébu. La bête arrive épuisée sur le lieu « du crime », un tas de branchage où elle est couchée, attachée. Avant la saignée, il y a les inévitables kabary – discours, des plus anciens, pour remercier Sr Jeanne d’avoir créé Befoza, d’aider leurs enfants et d’œuvrer tous les jours pour que Befoza ne soit plus un simple terrain recouvert de buzaka (chiendent) mais un village dont la vie rayonne sur les hameaux alentours.

Sacrifice Omby

Sacrifice de zébu, kubota des mariés et kabary des anciens... trop d'émotions pour Francis qui se réfugie dans la sieste

Après toutes ces émotions, nos amis sont repartis emmenant avec eux plein de souvenirs de Befoza et d’innombrables sourires d’enfants. Nous avons poursuivi le travail, une semaine avec Chass’ et Isabelle, compost et nettoyage d’alambic, etc. avant de prendre nous aussi quelques jours de vacances.

Un treck de 4 jours à travers la forêt tropicale humide de l’Est de Madagascar. La dite « Route des contrebandiers » servant au transfert des zébus des hauts plateaux vers Tamatave. Une petite promenade de santé… enfin un bon 100-120 km avec 15kg sur le dos, à travers ruisseaux, rivières, rizières et sur des chemins plus boueux et glissants les uns que les autres. On se demande même comment les zébus font pour passer par endroit. Nous retiendrons les paysages impressionnants, les arbres à n’en plus finir malgré de grosses taches noires dû à une déforestation galopante (Que restera-t-il dans 15 ans !!). Des chercheurs d’or, des villageois pommés au milieu de nulle part nous accueillant de façon très simple pour nous offrir un bout de toit pour mettre la tente, nous vendant deux poulets que nous mangerons le soir même. Des enfants décidemment pas habitués à voir des blancs qui restaient scotchés devant nous à nous observer… pour les moins craintifs. Un dépaysement total et pas un bruit autre que celui de la nature. A la sortie, des corps fatigués physiquement mais des têtes vidées et sereines.

Paysages de forêts et parfois de brûlis... Isabelle les pieds dans l'eau et Mathieu affaibli

Chemins boueux

Isabelle prie à genou dans la gadoue, Chass' prie pour ne pas tomber dans la boue

Les bibi !

Boa, porc-épic et une bête étrange croisés sur le chemin

Logements

Repas et couche bien mérités en fin de journée

visages

Quelques rencontres en forêt, Mathieu vivant en toute simplicité, et enfin le 4x4 bondé pour bien terminer

Direction le nord et une traversée en bateau pour l’ile Ste Marie et plus précisément la petite Ile aux Nattes à la pointe sud pour 3 jours de repos au bord de l’océan indien. Un vrai paradis calme et propre… dans le sens non pollué car encore peu visité. Tous les clichés étaient réunis : soleil, sable fin, noix de coco sur la plage, eau turquoise, plongée tubas et en bouteille… on arrête là car le froid de l’hiver risque de vous glacer encore plus à la lecture de tout ça. (Faut bien en profiter après tout, on est privé de plein de choses nous aussi : crêpes, cidre, beurre salé…)

 Ste Marie
Plage

Plage, sable fin et cocotiers, ballade en pirogue, bungalow et ampalibe (jacquier)Plongée

Plongée et coucher de soleil sur l'océan indien... et on arrête là, ça suffit...

Fini les vacances... Merci encore à nos deux acolytes, car ces 10 jours nous ont fait le plus grand bien. Nous avons repris nos activités sur Tana durant une semaine entrecoupée d’une ptite crise de palud et sommes rentrés fin de semaine à Befoza pour un retour au « calme » enfin disons plutôt un retour aux activités normales.

Ah si, un scoop tout de même, nous avons une petite génisse à Befoza. Et oui, une femelle, toute noire dont vous recevrez très prochainement une petite photo ! Elle est née tout naturellement sans le moindre souci le 26 octobre dernier (35kg). Et qui dit petit veau, dit du bon lait et de quoi faire des fromages ! Tous les enfants de Befoza et du parainage se régalent déjà tous les matins avec un peu de lait. Merci encore à tous ceux qui ont participé à ce projet... un vrai succès !

Lait

Petite génisse toute noire, salle de traite vita malagasy et chacun sa bouteille de lait avant de partir à l'école



Qu'est-ce qu'on a fait en Août ?

Enfin à Befoza Meuh dit elle !

Et oui ça y est, c’est chose faite. Rostrenina est à la maison. Ouf ! Le transport n’a pas été de tout repos. Un flash back sur cet épisode s’impose. Lundi 16 Aout, nous arrivons à Antsirabe après 20 bonnes heures de transport depuis Befoza. Il est déjà 18h mais nous décidons d’aller à la ferme voir notre chère vache et régler les formalités en vue du départ demain matin. Surprise ! La vache choisir en juillet dernier n’est pas celle qu’on nous présente aujourd’hui. On croit d’abord à une arnaque mais en fait le père Dominique chef de la ferme nous informe que celle ci à fait un retour de chaleurs mi juillet et ne porte donc pas de petit veau.  Ouf ! On aurait pu se retrouver à Befoza avec une vache vide. Mardi 17 – 7h du matin, on doit embarquer Rostren’dans le camion et filer. Un jeu d’enfants ?! Un vrai cauchemar vous voulez dire. Ne trouvant pas de quai pour arriver à hauteur du camion et connaissant la peur du vide de ces chères bêtes à cornes, on se lance dans la construction d’une plateforme en bois pour faire entrer la bête puis pour lui préparer un pseudo box dans le camion pour éviter les chutes. 3 petits porcelets achetés sur le tard feront le trajet avec nous.

 Rostrenina

 Rostrenina avant son départ avec ses trois copains cochonou

Arrivée à Tana le soir, Marion se charge de la première traite dans le camion. Mercredi matin on redécolle tôt pour tenter de rallier Befoza avant la nuit (380km de pistes) et avant de partir, on fait la traite et on savoure un bon lait chaud que nous avait préparé le chauffeur du camion. Vous imaginez que ce ptit dej’ sur le pouce avait pour nous une saveur particulière ! Allez zou en voiture Simone ou disons plutôt en camion Rakoto pour dire vrai. A peine 18 km après Tana, un nuage de fumée s’échappe de la droite du camion, à peine le temps de ralentir et de se ranger un peu sur le bas côté que BOOM, nous perdons la roue avant droite. Moyeux brisé ! On l’a vraiment échappée belle. Du coup, de 8h du matin à 16h, nous avons attendu et fait la circulation pendant que le chauffeur est allé à Tana acheté un moyeu d’occaz’ et s’est occupé des réparations. Nous en profitons pour faire connaissance d’une famille venue laver son linge et travailler la terre au bord de la rivière : distribution de bon lait frais, les bambins étaient heureux  comme tout.
Accident

Moyeu brisé = Marion dépitée

 Rencontre
bord de riviere

Distribution de lait aux enfants et coup de main pour labourer la parcelle
 

Normalement, le bétail ne doit circuler qu’entre 6h du matin et 18h pour des raisons de sécurité car les attaques sont fréquentes notamment dans notre coin. Ça fait déjà un bon moment que nous devrions être à Befoza, nous sommes fatigués tout comme Rostren’ et décidons donc de faire la route « d’une traite » de nuit avec une seule courte pause pour la traite de madame Rostren’. Le pire trajet de notre vie – 16h de calvaire, à l’arrière du camion avec les animaux. Mais vers 9h du matin, nous sommes arrivés à Befoza, KO mais soulagé. Pas de traite le matin pour elle, mais du repos sur un lit douillet et à manger et à boire. Depuis elle s’est remise de ses émotions et se porte à merveille. Après 10 jours de traite à la main, c’est à présent terminé car nous l’avons tarie en attendant le vêlage prévu pour début novembre. Au fait, son nom officiel malgache est « Sitraka » qui se dit de quelquechose ou quelqu’un de « Désirée et répondant aux attentes ». Elle ne l’a pas volé son nom la Rostrenina.
Sitraka Home

 Rostrenina arrivée saine et sauve, Sr Jeanne en admiration tout comme Mario et Tantely

Les jolies colonies de vacances

Après quelques jours de travail à Befoza (vache, réunion de chantier, suivi des travaux…), nous repartons les 29-30-31 Aout en voyages d’études à 100km au sud de chez nous , cette fois avec les 50 enfants du parrainage et toute la grande famille de Befoza. Au programme, une messe pour les vœux d’une sœur afin de susciter quelques vocations ! et des jeux en tous genres dont un superbe tir à la corde où nous les mecs, les costauds quoi, avons été ridiculisés part les nénettes… La honte. Enfin, une visite d’un site d’extraction de Chrome associé à un petit cours de culture générale sur la région : Lac Alaotra, ressources minières de la région, danger de la déforestation…
voyage etude

Tir à la corde, jeux sur les rails et dégustation sauvageonne de canne à sucre


Notons que les deux choses que les enfants volaient à tout prix voir était le goudron et un pont de fer. Nous avons fait stopper le bus sur la route bitumée pour que les petits aillent marcher un peu sur le macadam. Et oui, ces chérubins n’ont rien vu d’autres dans leur vie que des pistes et des chemins creux. Comme quoi, comme dirait Baloo, « Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux »

Le pont quant à lui est surnommé par les enfants, la maison blanche ou la maison avec un toit en fer dans laquelle roulent les voitures. En fait, les grands câbles suspendus attachant le pont forme comme un toit de fer et le plus fou est que les voitures passent dans la maison !!!

C’était vraiment touchant de partager ces quelques moments privilégiés avec eux. Un grand souvenir et au passage un grand merci à l’association MANAO qui à donné de quoi faire le déplacement.
tetezana

A présent, au boulot car dans un mois, les invités arrivent et d’ici là pas mal de choses à préparer… des lits doux et surtout un planning de travail et oui, les invités bossent à Befoza vous croyez quoi !!!

Alors Chass, Fanny, Emilie et valeurs ajoutés, nous vous attendons avec une indissimulable impatience.

 Perles

Quelques bonus : notamment Tantely qui mange cul nu (pour changer) et le même Tantely ayant attrapé un raton miam miam
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