- ADAPTATION &
INSERTION -
 
   

 

ADAPTATION AU PAYS
&
LOGIQUES ET MENTALITES


Période d'adaptation

 
 

Adaptation du corps…

L’adaptation, à l’arrivée dans un pays du Sud, doit de concevoir sous deux aspects. Tout d’abord, l’adaptation physique ou comment faire en sorte que mon corps s’adapte le mieux possible à un tel changement de conditions de vie. Pour cela, il y a des périodes de transition à respecter : transition dans le régime alimentaire comme on peut le faire pour des bovins passant d’un régime maïs à une période de pâturage (régime à l’herbe). La transition dans le rythme de vie et l’importance de la gestion de la fatigue sont également essentiels pour notre organisme. Avant toute chose, il nous faut apprendre tout simplement à bien écouter notre corps ! En effet, ce dernier sait nous transmettre des signaux pour  nous avertir quand il est en période de stress (faim, soif ou fatigue…).

 
 

Adaptation de la tête…

Le second aspect de l’acclimatation au pays est l’adaptation psychologique – qui est totalement dépendante de l’adaptation purement physique et physiologique.  Celle-ci se fait en plusieurs périodes. Clair Michalon propose une représentation schématique de l’évolution du « moral » d’un coopérant ou volontaire au cours du temps. L'être humain passe par plusieurs phases avant d'accepter le changement et de l'intégrer comme un élément positif. Ces différentes périodes traduisent une réaction naturelle de survie face au bouleversement de notre équilibre.

Le changement a généralement des effets positifs sur l'individu car le fait sortir de ses habitudes, l'oblige à une remise en question de certains acquis et le fait envisager de nouvelles perspectives pour le faire progresser. Même si le changement peut faire peur, les remises en question qu'il génère ont au final un impact positif.



Interprétation de la courbe de Michalon

La période dite de « découverte » remplie de surprises, de joies, d’exaltation liée à la nouveauté et où le moral est au beau fixe ; laisse rapidement place à une période d’ « adaptation » un peu plus compliquée où le moral peut vasciller un peu. Cette période d’adaptation, parfois difficile, se traduit par quelques troubles liés au corps (digestion, fatigue…), liés aussi à une première prise de conscience, à une meilleure compréhension du contexte dans lequel on vit (pauvreté, réalité, violence, choc culturel…).

Ensuite, après plusieurs mois alors que tout semblait aller correctement,  le moral chute brusquement. Michalon décrit ceci comme la mise en projet. La baisse de moral est lié à ce qu’on appel communément le mal du pays, traduit par la perte des habitudes, l'insécurité, la solitude, le manque de famille, d’ami, de beurre salé… parfois aussi lié à une certaine résignation devant l’énormité de la tâche à accomplir et le sentiment d’efforts fournis en vain. Jamais, je ne pourrais soigner tous ces enfants, nourrir tous ces hommes et effacer tant de misère. Je ne sers donc à rien !

Après cette période de « crise profonde », on digère le tout, on fait le deuil de certaines idées noires, on relativise sur notre rôle, notre influence, notre responsabilité sur place, et en prenant un peu de recul, on se rend compte que le si peu qu’on donne est une pierre de plus à l’édifice et que c’est déjà pas si mal… le sourire revient et le moral remonte. Cette acceptation est synonyme d'un nouveau départ.

 

Logiques et mentalités différentes 



Pour bien s’insérer il faut avant tout comprendre et accepter que les mentalités sont très différentes d’un pays à l’autre et l’écart avec nos idées françaises est parfois énorme. Il est donc essentiel de s’adapter et de saisir les codes culturels. Impossible de dire qu’un système ou qu’une façon de pensées est mieux ou plus rationnelle que les autres car en fait, chacune fonctionne bien dans son contexte. A chaque culture, sa logique ; et certaines réactions qui peuvent nous sembler, à priori, inadaptées et insensées, sont en réalité tout à fait raisonnées et concevables si on se place dans la peau d’un africain. Nous n’avons, par exemple, pas du tout la même notion du temps et des impératifs horaires, mais tout ceci est logique étant donné les contextes dans lesquels nous vivons et les mentalités.

 

Nous, occidentaux et particulièrement les français, avons tendance à classer toutes nos idées dans des petites cases, bien classées dans nos têtes. Une case pour le travail, une pour les loisirs, la famille, la religion etc… Certaines cases étant plus privées, plus tabous que d’autres.


Les africains, à l’inverse, range leurs pensées dans une grande case (ou grande patate) avec aucune segmentation entre les cases. Elles sont aussi importantes les unes que les autres et forment un tout uni et indissociable. Famille, religion, travail…, sont mélangés et font parties d’un tout qui forme la vie.


Les asiatiques enfin fonctionne sur leur classique équilibre entre Ying et Yang. Les pensées se mélangent dans un rond ou cercle et sont entremêlées. Dans la famille, ils existent une petite partie de travail ; dans le travail, il y a les loisirs, etc. Toutes les idées interagissent.




Les "FADY" - traits caractéristiques de Madagascar

La tradition la plus omniprésente à Madagascar est sans nul doute le culte des ancêtres qui se traduit par les fady ou tabous destinés à apaiser les aïeux. Il est "fady" de mettre la main sur la tête d'un enfant, il est fady de contredire un ancien, il est fady de prendre en photo un sanctuaire... etc, etc. Certaines interdictions peuvent nous sembler irrationnelles mais elles corresponsdent à une logique, à la logique malgache.

 




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